jeudi 29 mars 2012

NEKI UNE ÉPOPÉE MARTEGALE


Dans le cadre de l'Odyssée de Martigues 2012,
la compagnie l'Ombre Folle met en place un projet participatif avec des chanteurs, comédiens, danseurs amateurs.
Il s'agit d'ateliers/répétitions qui déboucheront sur un spectacle le vendredi 1er juin .Ce spectacle prendra la forme d'une épopée avec un récitant et un chœur .
Nous y raconterons à la manière antique les exploits d'une "Figure Martègale":
 Jean Galanakis 
dit Neki
 Le rôle du chœur sera très important, il prendra en charge une partie de l'épopée . Il y aura du chant, du mouvement, du texte collectif et individuel .
Dans ce récit à la fois épique et réaliste, grave et léger il sera question de Martigues bien-sûr mais aussi du grand incendie de Smyrne, de la deuxième guerre mondiale du  monde de la mer avec ses exploits et ses drames ...
Cette création est menée par la compagnie L'Ombre Folle avec la participation de Francis Coulaud (comédien) du collectif Le Larynx et Cati Delolme (chef de Chœur) du Chant Du Voisin

Nous prévoyons 6 ateliers/répétitions :

Le samedi 14 avril de 13h à 18h
Le dimanche 29 avril de 13h à 18h
le dimanche 6 mai de 13h à 18h
Le dimanche 13 mai de 13h à 18h
Le dimanche 20 mai de 13h  à 18h
Le dimanche 27 mai de 13h à 18h
Il y aura une générale un soir dans la semaine précédant le spectacle .
Spectacle le 1er juin au soir
(heure encore à définir)
Extrait :
Tandis qu'avec lenteur, à travers les eaux blanches du golfe, je descends emporté dans le lit d'un courant sous-marin, je croise un banc de dorades impassibles.
J'étais sans doute déjà à moitié mort lorsque l'avion a percuté la mer.
Il y avait eu ce choc d'une violence inouïe qui avait emporté la moitié du crâne de mon copilote, la dernière chose que je vis encore distinctement.
Puis le silence et le calme.
Dans ces ténèbres blanches le courant fait voler les bancs de sable comme des nuages et les flamands roses cèdent la place aux muges et baudroies qui déjà me voient passer avec gourmandise.
Cela fait des heures, peut-être des jours que j'erre doucement balloté entre deux eaux, la combinaison de vol impeccablement tendue par mon corps ballonné, gonflé d'eau et de gaz.
L'éternité vient discrètement, sans effraction, ni émotion, prendre possession de moi.
Et je la laisse faire tout comme je laisse faire cet homme surgi du néant, c'est à dire de la vie, qui vient me rencontrer à 10 mètres de profondeur, comme une dernière danse il me fait tourner sur moi-même avec légèreté afin de m'enrouler une corde autour du ventre.
Et, tandis qu'on me remonte à la surface, je le vois déjà repartir à la recherche de mon ami.
Ça ne peut être que Neki, le fameux plongeur martégal et je sais qu'il saura trouver les mots pour décrire à mes proches notre ultime rencontre.
Mais cela ne me concerne déjà plus.
 Jean-Marc Zanaroli

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